L'hypnose ericksonienne : Comment ça marche ?
- Bernard Mananes
- 1 févr. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 avr.
Quand on parle d’hypnose, les idées reçues ne manquent pas. Certains s’imaginent déjà en train de danser le flamenco sous hypnose sur une scène, d’autres pensent à un tour de passe-passe un peu louche. Mais l’hypnose ericksonienne, elle, joue dans une toute autre catégorie : pas de baguette magique, pas de montre qui pendouille. Juste vous, votre inconscient, et un praticien qui connaît bien le langage de votre cerveau.
Alors, si vous êtes curieux de savoir comment ça fonctionne, c’est parti. On vous explique tout, version claire, accessible, et sans poudre de perlimpinpin.

Erickson, ce drôle de type qui parlait à l’inconscient
Tout commence avec Milton H. Erickson, un psychiatre américain aussi original que brillant. Il a passé sa vie à observer comment les gens communiquent, comment le cerveau réagit, et comment on peut induire le changement sans forcer.
Erickson a eu une vie un peu rock’n’roll : atteint de poliomyélite dans sa jeunesse, il a développé une attention aiguë à la communication non verbale, et une capacité exceptionnelle à écouter entre les lignes. Il s’est rendu compte que, souvent, on n’a pas besoin de dire aux gens quoi faire pour qu’ils changent… il suffit de les amener à trouver leurs propres ressources.
Résultat : une hypnose souple, indirecte, et ultra personnalisée, qui n’impose rien, mais suggère beaucoup.
L’état hypnotique, c’est quoi exactement ?
Pas besoin de cristaux, de tambour chamanique ni de musique zen (même si, soyons honnêtes, ça peut aider à se détendre). En hypnose ericksonienne, l’objectif est d’atteindre un état modifié de conscience, souvent appelé transe.
Mais pas de panique : on parle ici d’un état naturel, que vous connaissez déjà sans le savoir.
Vous voyez quand vous conduisez pendant 20 minutes sans vous souvenir du trajet ? Ou quand vous êtes plongé dans un bouquin au point de ne plus entendre votre nom ? C’est ça. Ce moment où votre esprit se met à flotter, où vous êtes là… sans être totalement là. C’est dans cet état que l’hypnose agit.
Une séance, ça se passe comment ?
Pas de chichi. Vous arrive, vous vous installez, on discute.
Le praticien vous pose des questions, cherche à comprendre ce que vous voulez travailler (peur, stress, blocage, changement d’habitude…), et surtout comment vous fonctionnez. Parce que l’hypnose ericksonienne, ce n’est pas une recette toute faite. C’est du sur-mesure.
Ensuite, il vous invite à fermer les yeux (ou pas), à porter votre attention vers l’intérieur. Il utilise des images, des histoires, des métaphores. Il peut parler doucement, poser des questions ouvertes, faire des pauses… et petit à petit, votre esprit glisse ailleurs.
Vous n'êtes pas endormi. Vous êtes là. Conscient. Mais autrement.
Et pendant que votre conscient se repose un peu, votre inconscient bosse. C’est lui qui va explorer, trier, recadrer, trouver des solutions.
C’est un peu du brain-hacking, non ?
Un peu, oui. Mais éthique, bienveillant, et sans piratage douteux.
En gros, l’hypnose ericksonienne va contourner les résistances conscientes (le fameux “je veux changer mais je n’y arrive pas”) pour aller discuter directement avec l’inconscient. Ce petit malin qui gère 90% de nos automatismes.
Plutôt que de forcer, on parle le langage symbolique de l’inconscient : les images, les émotions, les sensations. Et comme il adore ça, il écoute.
Ça sert à quoi ?
Bonne question. En fait, l’hypnose ericksonienne est utilisée dans un nombre impressionnant de cas :
Gérer le stress ou l’anxiété, quand le cerveau tourne en boucle.
Améliorer le sommeil, quand le marchand de sable est en grève.
Arrêter de fumer, sans avoir envie de mordre tout ce qui bouge.
Surmonter des phobies (avions, araignées, open space…).
Renforcer la confiance en soi, quand on se sent en mode imposteur.
Travailler sur des traumatismes ou des douleurs chroniques, sans avoir besoin d’en reparler pendant 10 ans.
Et bien d’autres choses. À vrai dire, tout ce qui touche aux automatismes, aux émotions, aux schémas de pensée… peut être abordé sous hypnose.
Est-ce que ça marche sur tout le monde ?
La réponse courte : oui, mais pas toujours du premier coup.
Tout le monde peut entrer en hypnose. Oui, même vous, les “je suis trop dans le contrôle”. En fait, plus on pratique, plus c’est facile.
Ce qui peut varier, c’est la profondeur de la transe, la rapidité du changement, et bien sûr, la relation de confiance avec le praticien. Mais contrairement à l’idée reçue, il ne faut pas être crédule, naïf ou “réceptif”. Il suffit d’être curieux et volontaire.
Et non, le praticien ne peut pas vous faire faire des trucs contre votre volonté. Même pas vider votre frigo ou danser le moonwalk.
L’après-séance : qu’est-ce qu’on ressent ?
Souvent, un grand calme. Parfois, de la surprise. Il arrive que le changement soit immédiat… ou qu’il se mette en place progressivement, comme une idée qui murit.
Certaines personnes ressortent de leur première séance avec des réponses inattendues, d'autres sentent simplement qu'un truc a bougé. Parfois, c’est subtil. Parfois, c’est une claque douce (oui, ça existe).
Et même si vous ne “sentez rien” sur le moment, ça travaille en coulisse. Un peu comme une mise à jour silencieuse de votre logiciel intérieur.
Et si on résume ?
✅ C’est une méthode douce, personnalisée, et basée sur la confiance.
✅ Vous restez maître de ce qui se passe.
✅ C’est efficace pour de nombreux problèmes, surtout ceux qui résistent à la volonté seule.
✅ Et non, ce n’est pas de la magie. Mais parfois, ça y ressemble.
Alors, on essaye ?
L’hypnose ericksonienne ne promet pas de miracles. Mais elle offre un espace où vous pouvez vous reconnecter à vos propres ressources, souvent bien plus puissantes que vous ne l’imaginez.
Et entre nous, ça vaut peut-être le coup d’aller dire deux mots à cet inconscient qu’on oublie trop souvent.
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