Pourquoi procrastinons nous ? Les vraies raisons psychologiques et comment enfin passer à l’action !
- Bernard Mananes
- 2 avr.
- 4 min de lecture

Soyons honnêtes un instant. Vous êtes probablement censé faire autre chose en ce moment même. Peut-être terminer un dossier, lancer un projet ou même simplement faire la vaisselle. Et pourtant, vous êtes là, à lire un article sur… la procrastination ! Rassurez-vous, vous n'êtes ni seul ni anormal : environ 95 % d’entre nous procrastinent occasionnellement, et 20 % sont même des procrastinateurs chroniques. Alors, pourquoi diable faisons-nous cela, et surtout, comment arrêter ?
La procrastination : paresse ou protection psychologique ?
Beaucoup associent la procrastination à la paresse pure et simple. Un raccourci tentant, certes, mais totalement réducteur. La procrastination, c’est avant tout un mécanisme complexe, un savoureux cocktail d'émotions contradictoires. Pour faire simple, procrastiner, c’est choisir de reporter volontairement une tâche alors qu'on sait pertinemment que ce choix est irrationnel.
Pourquoi notre cerveau préfère Netflix à nos dossiers urgents ?
D'un point de vue psychologique, l'explication est simple : la recherche du plaisir immédiat. Notre cerveau préfère les gratifications instantanées aux bénéfices à long terme. La neuropsychologie nous apprend que lorsque nous regardons notre série préférée, notre cerveau libère de la dopamine, ce délicieux neurotransmetteur du plaisir. Résultat : un cercle vicieux qui rend difficile de résister aux tentations immédiates.
Le hic ? La culpabilité nous guette, tapie dans l'ombre, attendant sagement son heure. Cette culpabilité devient alors un amplificateur de stress qui, à son tour, augmente notre désir de réconfort rapide. Et hop, un autre épisode de notre série Netflix favorite lancé sans réfléchir.
Derrière la procrastination, la peur de l’échec… mais aussi de la réussite !
Si vous creusez un peu plus loin, la procrastination cache souvent des émotions bien plus profondes que la simple flemme. L'une des raisons fréquentes ? La peur de l'échec. En retardant la tâche, on évite inconsciemment le risque d’échouer immédiatement. On reste dans l'illusion réconfortante qu’on pourrait réussir plus tard.
Et ce n’est pas tout ! Paradoxalement, nous pouvons aussi redouter la réussite. Oui, vous avez bien lu : le succès peut faire peur. La réussite nous confronte à de nouvelles responsabilités, à de nouvelles attentes et à un changement d'identité auquel on n’est pas toujours prêt.
Les fausses bonnes idées pour arrêter la procrastination
Maintenant qu’on a compris les rouages de ce phénomène sournois, passons aux solutions. Ou plutôt, commençons par éviter les « fausses bonnes idées » :
La volonté ne suffit pas toujours
Vous êtes déjà tombé sur un gourou du développement personnel criant « Soyez discipliné, c'est une question de volonté ! » ? Eh bien non, ça ne suffit pas toujours. La volonté fonctionne comme un muscle : elle se fatigue et s’épuise avec l'utilisation constante. Miser uniquement sur elle est voué à l'échec à long terme.
Faire des to-do lists géantes
Ah, les fameuses to-do lists infinies ! Quelle merveilleuse façon de passer deux heures à organiser méticuleusement ses tâches… pour finalement ne rien faire ! Une longue liste mal priorisée génère du stress et alimente la procrastination au lieu de l’arrêter.
Les véritables stratégies pour enfin dire adieu à la procrastination
Alors, comment fait-on concrètement pour dompter cette vilaine bête ?
Découper la montagne en petites pierres
Ne regardez jamais votre tâche comme un immense obstacle infranchissable. Découpez-la en petites tâches concrètes et précises. Faire un plan clair réduit l'angoisse initiale et donne un sens d'accomplissement à chaque étape franchie.
Le pouvoir de la règle des deux minutes
Popularisée par David Allen, auteur de "Getting Things Done", la règle des deux minutes est terriblement efficace : si une tâche prend moins de deux minutes, faites-la immédiatement. Cela permet d’augmenter votre confiance et crée un cercle vertueux d’action immédiate.
Apprivoiser vos émotions plutôt que de les fuir
Une approche souvent négligée mais essentielle est d’apprendre à gérer ses émotions. Plutôt que d’éviter la culpabilité ou la peur, identifiez clairement ce que vous ressentez. Souvent, nommer une émotion permet déjà de la maîtriser. Et lorsque l’émotion perd en intensité, la procrastination perd en pouvoir.
Quand procrastiner devient positif : oui, c’est possible !
Pour terminer sur une note plus légère, sachez que parfois, la procrastination peut avoir un côté positif. Étonnant, non ? C’est le phénomène de « procrastination productive ». Quand vous procrastinez intelligemment, en effectuant d’autres tâches moins prioritaires mais utiles, votre cerveau peut continuer à réfléchir en arrière-plan à la tâche principale. C’est souvent dans ces moments que jaillit la créativité.
Par exemple, saviez-vous que Leonardo da Vinci était un procrastinateur notoire ? On dit même qu’il mettait des années à terminer certaines de ses œuvres. Mais pendant ce temps, son cerveau fourmillait d'idées nouvelles. Un bel exemple, non ?
Procrastiner, oui, mais avec modération et stratégie !
En résumé, si procrastiner est humain, comprendre pourquoi nous le faisons et adopter les bonnes stratégies permet de reprendre le contrôle. Transformez vos petits moments de procrastination en occasions de créativité et apprenez à mieux vous connaître en identifiant vos émotions profondes.
Après avoir lu cet article (que vous avez sans doute choisi pour repousser d'autres obligations, soyons francs), peut-être que vous vous sentez prêt à affronter cette tâche tant redoutée. Alors, fermez vite cet onglet et passez à l’action !
(Enfin, après avoir laissé un commentaire et partagé cet article, bien sûr !)
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